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COVID-19 : De nouveaux tests de dépistage sont disponible à la Maison Médicale…

Qu’est-ce qu’un test antigénique Covid-19 ?

Le test antigénique  permet de détecter les protéines que produit le virus Sars-CoV-2, appelées « antigènes ». Il cherche à déterminer si la personne est infectée par le virus au moment du test. Ce test est destiné à une orientation diagnostique.

Ils viennent en complément des tests RT-PCR qui restent la technique de référence pour la détection de l’infection à la Covid-19.

Avec un résultat disponible en 15 à 30 minutes, ces tests antigéniques permettent la mise en œuvre sans délai des mesures d’isolement et de contact tracing.

Qui peut bénéficier de ce test de dépistage rapide ?

  1. Les personnes symptomatiques, quel que soit leur profil, dans les 4 premiers jours après l’apparition des symptômes. Dans les autres cas, le test de détection du génome viral par RT-PCR ou RT-LAMP doit être privilégié en première intention.
  2. Les personnes asymptomatiques (hors « cas contact » ou personnes détectées au sein d’un cluster) dans le cadre de dépistages collectifs ciblés, par exemple dans les lieux suivants :
    • Etablissements d’enseignement supérieur
    • Aéroports, notamment pour les voyageurs en provenance de zones de circulation active de l’infection
    • Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) (au profit des personnels) ;
    • Etablissements pénitentiaires, etc.

Important : les tests antigéniques ne sont pas destinés aux personnes contact. Ces dernières doivent réaliser un test RT-PCR selon les délais recommandés.

Le résultat du test antigénique est positif ou négatif, Que faire ?

Un document de traçabilité écrit du résultat du test (qu’il soit positif ou négatif) est complété par le professionnel de santé et il est remis au patient.

La réalisation du test antigénique enclenche la même démarche que lors d’un test RT-PCR, c’est-à-dire qu’en attendant les résultats du test, il est recommandé de se confiner chez soi, en limitant les contacts extérieurs et en appliquant rigoureusement les gestes barrières.

  1. En cas de test antigénique positif :
    • Si le résultat du test est positif, le malade doit s’isoler immédiatement. Il doit contacter son médecin traitant, si ce n’est pas lui qui a réalisé le test, afin d’échanger avec lui sur les recommandations sanitaires et lister les personnes contact. Puis l’Assurance Maladie contacte le malade pour compléter la liste qui aura peut-être été déjà constituée avec le médecin.
    • Pour alerter et protéger ses proches, la personne testée positive à la Covid-19 peut se déclarer cas positif dans l’appli TousAntiCovid.
    • Un code à 6 caractères alphanumériques ou un QR code à scanner est à récupérer auprès du professionnel de santé qui réalise le test. Il sera à enregistrer dans l’application dans l’heure qui suit.
  2. En cas de test antigénique négatif :
    • Une confirmation RT-PCR n’est pas nécessaire hormis pour les personnes symptomatiques de 65 ans ou plus et celles à risque de forme grave. Il conviendra d’indiquer aux patients l’importance de respecter les gestes barrières et de se faire tester en cas d’apparition de symptômes compatibles avec la Covid-19. Une très grande pédagogie est nécessaire pour limiter au maximum le sentiment de fausse réassurance chez les patients compte tenu du risque de faux négatifs.

Sur les avis de la HAS du 9 octobre et avis de la HAS du 24 septembre, une doctrine d’utilisation des tests antigéniques a été définie par le ministère des Solidarités et de la santé.

Quelle est leur fiabilité ?

Dans son Avis du 25 septembre 2020, la HAS a expliqué que « globalement, les tests antigéniques sont un peu moins sensibles, que les tests RT-PCR »  mais elle s’est quand même montrée favorable à leur déploiement « car cette perte de sensibilité peut être compensée par leur impact sur les délais – le résultat étant rendu dans la journée du prélèvement – et donc sur la circulation du virus au sein de la population ». La HAS a fixé des seuils minimaux de performance : « Le test utilisé doit présenter une sensibilité clinique supérieure ou égale à 80 % pour limiter le nombre de faux négatifs, seuil retenu également par l’Organisation mondiale de la santé, et une spécificité clinique supérieure ou égale à 99% pour s’assurer que les cas positifs sont bien des cas de COVID-19 et pas d’autres virus respiratoires saisonniers. »  Les fabricants ont dû répondre à ces critères pour que leurs tests puissent être commercialisés en France. La HAS a aussi fixé un délai maximal de 4 jours pour la réalisation de ces tests après le début des symptômes afin d’améliorer leur efficacité -la charge virale du virus étant maximale sur cette période. 

Source :

  1. Tests antigéniques à l’officine : toutes les informations nécessaires pour vous accompagner, 30 octobre 2020, Ordre national des pharmaciens.
  2. Un déploiement plus large des tests antigéniques, Service-Public.fr, 21 octobre 2020.
  3. https://www.ameli.fr/somme/medecin/actualites/depistage-de-la-covid-19-deploiement-des-tests-antigeniques
  4. Arrêté du 16 octobre 2020 modifiant l’arrêté du 10 juillet 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans les territoires sortis de l’état d’urgence sanitaire et dans ceux où il a été prorogé. 
  5. Arrêté du 16 octobre 2020 portant modification de la liste des actes et prestations mentionnée à l’article L. 162-1-7 du code de la sécurité sociale (inscription de l’acte de test diagnostic rapide dans le cadre de la détection des antigènes du SARS-CoV-2). 
  6. Arrêté du 15 septembre 2020 modifiant l’arrêté du 10 juillet 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans les territoires sortis de l’état d’urgence sanitaire et dans ceux où il a été prorogé.
  7. https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/dgs_urgent_57_tests_antigeniques.pdf 

Annexe :

Un premier décret d’application, daté du 5 mai 2020, a défini 11 situations dans lesquelles une telle vulnérabilité était reconnue (voir également notre article du 6 mai 2020) :

  • être âgé de 65 ans et plus ;
  • avoir des antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculocérébrales), accident vasculaire cérébral, coronaropathie, chirurgie cardiaque, ou insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
  • avoir un diabète non équilibré ou présentant des complications ;
  • présenter une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale : bronchopneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d’apnées du sommeil, mucoviscidose notamment ;
  • présenter une insuffisance rénale chronique dialysée ;
  • être atteint de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;
  • présenter une obésité (indice de masse corporelle (IMC) > 30 kg/m2)
  • être atteint d’une immunodépression congénitale ou acquise
    • médicamenteuse : chimiothérapie anticancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ;
    • infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3 ;
    • consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques ;
    • liée à une hémopathie maligne en cours de traitement ;
  • être atteint de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins ;
  • présenter un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie ;
  • être au troisième trimestre de la grossesse.